La pièce-matériau « L’Amour sera convulsif ou ne sera pas »se fonde sur une conception impulsive, désordonnée, hasardeuse, irrationnelle et inconsciente de l’amour.
Fruit du rêve et des automatismes de la pensée, l’expression de Lautréamont dans les Chants de Maldoror « L’amour est comme la rencontre fortuite d’un parapluie et d’une machine à coudre sur une table de dissection » contribue de la définition de la pièce.
Car chaque fragment de cette pièce-matériau vise à engendrer le merveilleux, à privilégier, l’inattendu, l’insolite ou le bizarre. Car nous revendiquons une définition de l’art impertinente, dérangeante, provocatrice.
Que faire en cas d’amour ?
Avec toutes ses déclinaisons : reconnaissance, peur d’être abandonné, morsure de la jalousie, désir de possession, envie, délivrance, haine, détachement, paix. Depuis les histoires imaginaires que l’on se forge quand on est amoureux jusqu’au désir de vengeance de celui qui est quitté en passant par la jalousie, la fascination, la fusion amoureuse, la relation fraternelle, la dispute, L’amour est avant tout une parole. Un « Je t’aime », explique John Searle, capable d’embarquer ses acteurs dans la plus imprévisible des aventures : quelque part entre la passion malade et l’altruisme sublime.
Mais l’amour est aussi et peut-être plus encore une liaison dangereuse.
Il est souvent dit que l’amour rend aveugle. Stendhal disait de l’amour qu’il était « comme la fièvre, il naît et s’éteint sans que la volonté y ait la moindre part »
On parle assez souvent de « coup de foudre » pour décrire la soudaineté de l’événement. Le sentiment arrive à l’improviste comparable à un choc violent, qui fige de stupeur, électrise, et puis, pour un temps plus ou moins long, rend aveugle.
Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si l’amour est comparé à un éblouissement dans la littérature ; dans Roméo et Juliette, Roméo dit à sa bien aimée « tu es le Soleil », et nous savons quel destin leur est réservé.
Ceux qui n’arrivent pas à oublier leur amour perdu, pourraient peut-être avoir une raison biologique expliquant leur désespoir. Une étude sur le cerveau suggère que surmonter une rupture amoureuse pourrait être comme sortir d’une addiction.
“L’amour passionné est une addiction” dit Helen Fisher.
“C’est une addiction puissamment merveilleuse lorsque les choses vont bien, et une addiction terrible quand les choses tournent mal.”
Les gens tuent pour l’amour. Ils meurent pour l’amour, dit-elle.